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Fourmies en Avesnois
7 décembre 2008

Retour sur l’histoire des quatre viaducs

Montage Pagnier Patrick

Retour sur l’histoire des quatre viaducs

Plus de 200 photos et cartes postales sur le commerce, l’industrie, les foires, les fêtes…

Le dernier livre de 128 pages de Claude Lompret retrace comme les précédents l’histoire de la ville à travers un ensemble de documents inédits. Plus de 200 photos ou cartes postales sur le commerce, l’industrie, les foires et les fêtes sont légendées. Comme à chaque édition, l’auteur ajoute les photos d’une commune et d’un village environnants. Dans le dernier livre, la commune de Mondrepuis avec 50 photos (de Jean Marc Mercier), et le village d’Ohain, sont représentés.

 

 

Richard_Kramer___Pont_bois___loco___100_soldats

 

Extrait de l’histoire des viaducs

A la page 67, voici l’histoire des quatre viaducs écrite par le regretté Jean-Claude Degouys. « L’avenue Charles de Gaulle est enjambée par le viaduc du chemin de fer, qui fut longtemps appelé les Six ponts. Cet ouvrage d’art, le plus important de la commune, a une histoire. Il est, en effet le quatrième du nom. La construction du premier s’achève en 1869. Il permet à la ligne de chemin de fer qui vient d’être installée de franchir la vallée de l’Helpe. Les ingénieurs de la Compagnie du Nord, pionniers de la ligne Valenciennes à Hirson, qui veulent, au départ, aménager un énorme talus qui aurait littéralement coupé la cité en deux, font … machine arrière et finissent par admettre le bien-fondé des protestations de la population et de la requête des édiles de l’époque. C’est un ouvrage en maçonnerie comportant six arches qui est édifié. Il est détruit le 25 août 1914 par le Génie militaire français afin d’empêcher la pénétration ferroviaire de l’invasion allemande. L’occupant ne tarde pas à reconstruire un nouveau viaduc, en bois tout d’abord, puis en « dur ». Il est alors constitué de six plots massifs en maçonnerie supportant un tablier métallique. Ce tablier est transformé dans les années qui suivent le premier conflit mondial, mais les pilastres allemands subsistent. Il faut attendre l’aménagement de la transversale Est-ouest, vers 1975, pour qu’un nouvel ouvrage, ne comportant plus que deux piliers en béton enjambe l’avenue Charles de Gaulle. Notons enfin que l’ouvrage en « dur » construit par l’occupant, durant la guerre 14-18, faillit être détruit « juste retour des choses en temps de guerre » par ceux-là même qui l’avaient édifié. Le 9 novembre 1918, à la veille de la libération de Fourmies, les occupants prennent la même décision que le Génie français en 1914 : le viaduc doit sauter.

L’installation sabotée, le pont ne saute pas.

Mais il ne saute pas. Deux courageux Fourmisiens, puis deux déserteurs sarrois en décident autrement. Alphonse Petit-Burlion, quincailler installé rue du Fourneau (aujourd’hui, rue du maire Coppeaux), est réquisitionné par les Allemands en sa qualité de mécanicien. Il est affecté comme machiniste à l’usine Armand Petit (Les Visseries et Boulonneries de Fourmies aujourd’hui). C’est là que se trouve la centrale électrique alimentant l’éclairage de la voie ferrée. Il est aidé dans sa tache par Abel Muny, demeurant rue de la Montagne (rue Jules Guesde à présent). Deux sous-officiers dirigent ce service. Des soldats gardent la centrale. M. Petit-Burlion sait, par le sous-officier Stephen, que la voie ferrée de Hirson à Sains du Nord et à Trélon, est minée. Les explosifs sont reliés par des fils qui partent de la centrale. Or, dans la soirée du 7 novembre, Stephen recommande à M. Petit-Burlion de ne pas monter à plus de 500 volts par crainte de brûler les contacts. La consigne n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd, d’autant plus que le sous-officier, en mal de confidence, l’informe également que les soldats français sont à quelques kilomètres de Fourmies. Le moment propice pour saboter l’installation survient lorsqu’un avion laisse tomber une bombe à proximité de l’usine. Les factionnaires se sauvent. MM. Petit et Muny poussent alors le voltage jusqu’à la destruction de l’installation avant de prendre la fuite à leur tour et de se dissimuler pour échapper aux recherches inéluctables de l’occupant. Mais le viaduc est encore en sursis, car le lendemain les soldats du Génie allemand regarnissent les fourreaux de mines de mèches bickford pour faire sauter les ouvrages à la main. Tous les ponts seront détruits dans la nuit du 8 au 9, excepté le viaduc et le pont situé rue Jean Jaurès. Cette fois, deux déserteurs, Guillaume Marcelin et François Schira, frontaliers sarrois, mettant à profit le sauve-qui-peut général engendré par l’explosion d’une centaine de wagons de munitions en gare de Fourmies, sont parvenus à arracher les mèches » …

 

* pour me joindre cliquer sur mon adresse mail  : lompret.claude@orange.fr

Le dernier tome de Mémoire en Images des Editions Alan Sutton : Fourmies, Ohain, Mondrepuis est actuellement disponible en librairie, maison de presse, Ecomusée et grandes surfaces.

 

FOURMIES_V

Le Courrier de Fourmies du 10/10/2008 – Mémoire en Images – Collection Claude Lompret

 

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